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PRÉSENTATION

Si Samsung s'est clairement activé sur l'exploration du milieu, haut, voire très haut de gamme des tablettes tactiles avec les séries Galaxy Tab Pro, Tab 4, Note Pro, Tab S, la marque n'en oublie pas pour autant les petites bourses avec un modèle allégé de Galaxy Tab 3, baptisé Galaxy Tab 3 Lite 7.0.

Comme son nom l'indique, cette tablette possède un écran de 7 pouces (technologie TN) avec une définition de 1024 x 600 px, une puce mobile double-cœur PXA986 de chez Marvell cadencée à 1,2 GHz et accompagnée d'une mémoire vive de 1 Go, ainsi qu'une capacité de stockage de 8 Go. Wi-Fi b/g/n, GPS et Bluetooth 4.0 assurent la connectivité sans fil, tandis que le dos se pare d'un capteur photo-vidéo de 2 Mpx (pas de capteur avant).
Le système d'exploitation qui anime l'ensemble est Android 4.2.2 Jelly Bean, mais Samsung ajoute son interface TouchWiz habituelle.

La tablette Samsung Galaxy Tab 3 Lite 7.0 est commercialisée, en blanc ou noir, au tarif indicatif de 119,99 €. 

ERGONOMIE 

Le style des Galaxy Tab 3 est repris de manière grossière sur cette Tab 3 Lite. Le plastique blanc lisse et l'épaisseur contenue sont échangés contre une finition rugueuse, mais pas désagréable et surtout une compacité moindre. Les bords sont plus larges et le port micro-USB passe sur la tranche supérieure plutôt que sur celle inférieure (en mode portrait).

La prise à une main reste de bonne facture. La préhension est sûre et le poids de 341 grammes permet de ne pas trop ressentir de gêne même après de longues minutes d'utilisation.

Les deux haut-parleurs de la tranche inférieure (mode portrait toujours) de la Tab 3 classique sont remplacés par une unique petite sortie au dos, près du capteur photo-vidéo. Dégagé en mode portrait, il est légèrement recouvert par la main en mode paysage et l'effet de réverbération du son sur la paume n'est pas extraordinaire.

La tablette ne chauffe pas, même lorsqu'elle tourne à plein régime.  

ECRAN 

Avec une dalle TN pour animer l'écran de cette Galaxy Tab 3 Lite, Samsung ne prend pas, en théorie, un chemin bien glorieux en termes d'affichage. Et c'est chose vérifiée en pratique. Si le contraste d'environ 750:1 et la luminosité maximale de 361 cd/m² semblent corrects, les angles de vision sont courts, trop courts. En mode paysage, si l'on penche la tablette, elle vire vite au noir d'un côté ou au blanc et presque au négatif de l'autre.

En mode portrait, le fait de se tenir bien en face de la tablette, pour éviter cette déconvenue des angles, accouche d'un scintillement de la dalle des plus désagréables. Résultat, la tablette est parfois récalcitrante, question lisibilité, en intérieur et devient rarement utilisable en extérieur.

Le rendu des couleurs est tout sauf fidèle. Les couleurs sont saturées (delta E moyen à 12,2) et l'image tire ostensiblement vers le bleu, avec une température des couleurs à 15199 Kelvins.

Entre sa définition trop juste et son rendu médiocre, cet écran n'est clairement pas à la hauteur de la concurrence et, surtout, la plupart des modèles d'à peine 25 à 35 € de plus proposent des dalles IPS avec de larges angles de vision et des rendus équilibrés. 

INTERFACE ET NAVIGATION 

Avec Samsung vient TouchWiz, c'est obligatoire. L'interface du Coréen recouvre ainsi l'ensemble d'Android 4.2.2 Jelly Bean et apporte quelques applications et fonctionnalités supplémentaires, comme un lecteur vidéo à la compatibilité plus large que celui d'origine, l'assistant vocal connecté S Voice, l'éditeur/lecteur de documents Polaris Office 5, une application de prises de notes ou encore une gestion des raccourcis (volet vertical qui s'affiche en faisant glisser le doigt de haut en bas) bien plus pertinente que l'Android de base.

Les outils Google sont aussi de la partie, avec Hangouts, YouTube, le magasin Play Store (Samsung Apps est là également), Drive, Gmail... En bon produit d'entrée de gamme, la Galaxy Tab 3 Lite ne propose ainsi pas les fonctionnalités poussées que l'on peut croiser sur les ardoises plus évoluées de Samsung. On pense aux fonctions liées au regard de l'utilisateur (lecture vidéo, mise en veille, etc.), le multitâche avec 2 applis ou plus en simultané à l'écran ou encore l'agrégateur de contenus Magazine UX.

Malgré sa puce limitée en termes de puissance — les tests purs comme Antutu BenchMark, Sunspider ou Vellamo la place loin derrière la plupart des plates-formes du marché —, la tablette réagit de manière plutôt satisfaisante. Mis à part quelques légers ralentissements assez rares, surtout quand beaucoup d'applications sont ouvertes, l'appareil est très réactif. Il faut avouer tout de même qu'entre la faible définition de l'écran et les fonctionnalités réduites du produit, une bonne réactivité fut un minimum. 

MULTIMÉDIA 

La navigation Web propose une expérience correcte. La rapidité est satisfaisante, même si nous sommes loin d'avoir ici l'outil de consultation Web le plus véloce du marché. Chargement, défilement dans les pages, zoom onglets, quel que soit le navigateur utilisé, tout se passe avec une relative fluidité, mais c'est bien la qualité de l'écran qui nuit complètement à l'ensemble. Les angles de vision et la définition sont un réel problème. Dommage.

Comme ci-dessus, le rendu de l'écran gâche l'expérience vidéo. Si le lecteur intégré est assez complet en termes de compatibilité de fichiers, l'expérience pour l'œil n'est pas extraordinaire. De la définition aux angles de vision, cette tablette ne cumule pas les avantages pour bien profiter d'un film ou d'une série.

Côté jeux vidéo, passons le couplet désormais rabâché du très mauvais écran pour nous concentrer sur les capacités vidéoludiques de l'engin. Le couple formé par la puce Marvell PXA986 et son iGPU Vivance GC1000, accompagnés par 1 Go de RAM, n'est pas disposé à vous éclater la rétine à coup de graphismes léchés. En revanche, on note un comportement satisfaisant dans quasi tous les jeux testés, même sur des poids lourds comme Real Racing 3 ou Dead Trigger 2. La raison est toute simple : les jeux 3D sont bien souvent très moches, avec une qualité graphique très en dessous de la moyenne, mais c'est la condition sine qua non pour s'adonner aux joies de l'ensemble de l'offre du Play Store.

Enfin, le rendu sonore est tout de même de bonne facture. Le haut-parleur intégré à l’arrière du boîtier de cette tablette, juste à côté du capteur photo/vidéo, n’est pas très puissant, mais délivre un équilibre tonal correct avec des sons agréables sans trop de stridence. La prise casque présente aux mesures de bons, voire très bons résultats avec un niveau de sortie élevé (environ 430 mVrms) permettant d’alimenter la plupart des casques, même les modèles gourmands en énergie.
Sa distorsion est presque insignifiante (taux avec plus de deux « 0 » après la virgule à niveau max.) et sa courbe de réponse est très linéaire avec juste une minime atténuation dans les hautes fréquences.

AUTONOMIE 

Avec une batterie de 3600 mAh, une définition d'écran faiblarde et une puce peu puissante, la Galaxy Tab 3 Lite devrait en théorie proposer une autonomie convaincante, à défaut d'être explosive. C'est plus ou moins le cas, puisqu'elle dispose d'une autonomie d'un peu plus de 8h15 en lecture vidéo, alors qu'elle expire au bout de 7h50 en moyenne sur un usage mixte (email, jeu, Web...). La recharge est plutôt rapide, puisqu'un cycle complet demande environ 2h. 

PHOTO 

Qu'attendre d'un capteur photo-vidéo de 2 Mpx sur un tel produit ? Absolument rien, finalement. Les prises de vues sont ternes, manquent cruellement de définition, de netteté, de piqué... de tout.

Si l'enregistrement d'un cliché est rapide, l'accession à la galerie est lente et poussive. L'interface de l'appareil photo dispose de nombreux réglages, mais à quoi bon s'acharner avec un outil qui ne peut même pas servir de dernier recours ? L'absence de capteur à l'avant empêche tout intérêt pour ce produit en qualité de tablette pour tchat vidéo.